
En résumé…
• Lieu de départ : parking près du Chalet des Etangs, à Vert-le-Petit (91)
• Lieu d’arrivée : idem
• Distance : 8,5 km aller-retour
• Cours d’eau : l’Essonne
• Pour faire du paddle près de : Corbeil-Essonnes (12 km), Evry (13 km), Etampes (25 km), Melun (26 km), Fontainebleau (35 km)…
On ne va pas se mentir : les photos que François et Stéphane avaient posté il y a quelques temps déjà sur notre groupe Facebook PADDLE PARIS ILE-DE-FRANCE nous avaient fait de l’oeil ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que « leur » spot ne nous a vraiment pas déçu. Il a même très clairement sa place dans les plus jolis endroits où faire du paddle en Ile-de-France !
Ce spot, c’est Vert-le-Petit. Un petit village paisible à 30 km au sud de Paris, baigné par de nombreux étangs et par l’Essonne, qui coule ici avant de se jeter dans la Seine une douzaine de kilomètres plus loin, au niveau de Corbeil-Essonnes. Large, calme, et profonde à cet endroit, la rivière offre aussi un cadre très bucolique, avec une végétation sauvage et luxuriante, qui lui confère des allures de Marais Poitevin…
Le calme est d’autant plus au rendez-vous qu’une large partie du parcours est classée « Espace naturel sensible ». Située entre les marais de Fontenay et de Misery, cette zone est un paradis pour la faune et la biodiversité… et pour faire du stand up paddle près de Paris !
Le départ

Pour la mise à l’eau, rien de plus simple ! Près du Chalet des Etangs de Vert-le-Petit, un grand parking vous attend, à quelques mètres seulement de la rivière. Encore mieux : au niveau du lavoir, une petite cale en béton permet de se mettre sur l’eau en toute sécurité. Que demander de plus ?
La balade
Pour débuter la sortie, ne vous fiez pas (s’il s’y trouve encore) à l’arbre qui semble barrer la route sur votre droite, à 200 mètres environ du ponton. Il est possible de le contourner sans aucun souci, et donc de partir à contre-courant, en direction de La Ferté-Alais. Il serait peu surprenant que le paysage vous donne des idées de week-end au vert à ne rien faire, sinon quelques coups de pagaie, une partie de pêche, un barbecue et un bon feu de camp… Ici, quelques cabanes de bord de rivière — pour certaines faites de bric et de broc, pour d’autres entretenues avec soin. Là, un ponton sur lequel trône une chaise longue manifestement à l’abandon, mais parfaitement orientée vers le soleil couchant…

Ne vous aventurez pas sur les étangs qui bordent la rivière : l’accès y est interdit. Le courant est très faible, mais un peu moins d’un kilomètre après le départ, un arbre barre cette fois totalement le passage, et empêche d’aller plus loin. Demi-tour, direction Mennecy, pour environ 4 kilomètres dans le sens du courant cette fois.

Une fois le lavoir franchi, une belle ligne droite vous attend. Sur quelques hectomètres, la rive gauche est encore agrémentée de cabanes de pêcheurs. Bien qu’assez rapprochées les unes des autres, certaines donnent à nouveau des envies de retraite en pleine nature… Quelques coups de pagaie plus loin, en revanche, plus de trace d’habitations de tôles ou de bois. Longeant les marais de Fontenay et de Misery, vous entrez dans la zone classée « Espace naturel sensible ». Ragondins, canards colverts, cygnes, martins-pêcheurs, poules d’eau et autres hérons sont ici chez eux.
Un rare couple de Balbuzards pêcheurs veille au grain
Encore un peu plus loin, près d’un grand arbre mort, deux rapaces nous surprennent à voler autour de nos têtes, nous souhaitant bruyamment — mais à bonne hauteur — la bienvenue. Il s’agit d’un couple de Balbuzards pêcheurs, espèce rare et protégée ! En 2021, le site actuEssonne nous apprenait d’ailleurs qu’une aire de 10 mètres de haut avait été installé dans le marais de Fontenay pour favoriser sa reproduction.
Il s’agissait alors du seul couple de Balbuzards pêcheurs identifié en Ile-de-France, alors qu’on ne compterait plus qu’une petite centaine de couples de ce rapace piscivore à travers la France… Selon l’Agence régionale de la biodiversité, notre couple de Balbuzards se plairait pourtant bien dans le marais de Fontenay : après avoir passé l’hiver dans la chaleur de l’Afrique, il reviendrait s’y reproduire tous les ans depuis 2005 !
Une mystérieuse maison aux allures canadiennes
Sans parvenir à les photographier, nous poursuivons notre route. Un virage à gauche, un virage à droite, une nouvelle ligne droite. En suivant le cours principal de la rivière, plutôt qu’en empruntant le petit bras coté gauche, nous finissons par atteindre un barrage. Manifestement, impossible de débarquer pour le passer : des petits panneaux indiquent que le terrain sur la rive est privé. 19 heures, le soleil commence à décliner. Nous préférons faire demi-tour ici, et repartir au point de départ pour savourer les superbes couleurs que nous offre la fin de journée.

Nous en profitons aussi pour immortaliser une incroyable maison aux murs en planches de bois sombre horizontales, et au toit d’ardoises. Ornée de deux grandes cheminées de briques, cette imposante bâtisse se trouverait sans mal dans les grands espaces du Canada. Mais ici, perdue entre Vert-le-Petit et Echarcon, à quelques kilomètres de Corbeil-Essonnes et d’Evry ? Elle ne semble en tout cas pas abandonnée, même si la hauteur des orties qui l’entourent nous a d’abord fait penser le contraire… Quels chanceux a-t-elle l’habitude d’accueillir ? Nous ne le saurons pas cette fois.
Pour prolonger ce week-end au calme, direction Mondeville, à 9 km de là en voiture, où le camping du Nid-Vert attend ses deux seuls campeurs pour la nuit ! Elle sera douce et étoilée, avant de partir découvrir une autre portion de l’Essonne, un peu plus en amont, et un peu plus acrobatique aussi…

C’est où déjà ?

(Coordonnées GPS du départ : 48.549041, 2.375430)