Balades Seine-et-Marne (77)

40 km de stand up paddle sur le canal de l’Ourcq (avec nuit en bivouac !)

Cap sur le nord-est de l'Ile-de-France pour une descente en deux jours du canal de l'Ourcq, entre Mareuil-sur-Ourcq et Trilport, avec nuit sous tente Ă  mi-chemin !

En rĂ©sumĂ©…
‱ Lieu de dĂ©part : Mareuil-sur-Ourcq (60)
‱ Lieu d’arrivĂ©e : Trilport (77)
‱ Distance : 40 km
‱ Cours d’eau : le canal de l’Ourcq
‱ Pour faire du paddle prĂšs de : Villers-CotterĂȘts (17 km), Meaux (26 km), La FertĂ©-sous-Jouarre (27 km), ChĂąteau-Thierry (33 km)…

Ce n’est pas la premiĂšre fois qu’on vous le dit sur ce site : sur la centaine de kilomĂštres qu’il irrigue du sud de l’Aisne jusqu’au nord-est de Paris, le canal de l’Ourcq est un chouette terrain pour faire du paddle en Ile-de-France. Le niveau d’eau y est sensiblement le mĂȘme toute l’annĂ©e, le courant est constant mais relativement faible, les tronçons au milieu de la vĂ©gĂ©tation sont nombreux, et partout ou presque le calme rĂšgne en maĂźtre…

Ce week-end lĂ , aprĂšs plusieurs semaines d’un temps mitigĂ©, les prĂ©visions mĂ©tĂ©o annoncent enfin du grand soleil sur la rĂ©gion. Alors depuis le temps qu’on en parlait, c’est LE moment de passer Ă  l’action : et si on embarquait, sur nos paddles, de quoi bivouaquer au bord du canal ? Deal ! Ni une ni deux, nous voilĂ  en train de prĂ©parer la cargaison. Tente, matelas, oreillers et duvets de trekking, rĂ©chaud Ă  gaz, popote de randonneur, Opinel, en-cas, kit de secours, frontales, gourdes, sacs poubelles… Et deux gros bidons Ă©tanches pour emporter tout ça !

En France, la pratique du bivouac est mal connue, voire mal perçue. Confondue avec le « camping sauvage », certains la pensent totalement interdite (ce n’est pas le cas), d’autres la considĂšrent comme trop risquĂ©e… Pourtant, pour peu que vous aimiez la nature, elle peut surtout ĂȘtre un incroyable moyen de partir Ă  l’aventure Ă  peu de frais. Et la rĂšgle est finalement assez simple : partout oĂč il n’est pas interdit, le bivouac est autorisĂ© — du coucher au lever du soleil. Il suffit donc de se renseigner avant de poser sa tente. En revanche, ne bivouaquez jamais sur une propriĂ©tĂ© privĂ©e (un terrain agricole, mĂȘme perdu au milieu de la campagne, en est une !).


Le départ

Pour se lancer dans cette aventure, nous n’avons qu’une voiture. Nous devons donc soit la laisser au dĂ©part (et prĂ©voir un moyen d’y revenir depuis l’arrivĂ©e), soit dĂ©poser les paddles au dĂ©part et la voiture Ă  l’arrivĂ©e (et trouver un moyen de retourner au dĂ©part)… Vous suivez ?

AprĂšs quelques repĂ©rages prĂ©alables, nous dĂ©cidons de partir de Mareuil-sur-Ourcq (Oise) et d’y laisser la voiture. Une fois arrivĂ©s, l’un de nous deux remontera en TER depuis Trilport et viendra la rechercher, pendant que l’autre gardera les paddles.

Le petit port de Mareuil-sur-Ourcq est bien pratique. Un chemin pavĂ© permet d’y stationner le temps de sortir le matos, et une rampe bĂ©tonnĂ©e facilite la mise Ă  l’eau. Quant Ă  la voiture, vous pouvez la garer sur un petit parking au centre du village, Ă  100 mĂštres de lĂ .


La balade

16 heures. Une fois sur l’eau, cap au sud, dans le sens du (lĂ©ger) courant, en direction du petit village de Neufchelles. A peine les derniers pavillons de Mareuil et un petit pont de bĂ©ton dĂ©passĂ©s, la vĂ©gĂ©tation se fait dĂ©jĂ  apprĂ©cier. Peupliers, charmes, Ă©rables, chĂȘnes, frĂȘnes, marronniers, noisetiers… Le canal de l’Ourcq nous offre trĂšs vite un aperçu exhaustif des arbres et arbustes communs de la rĂ©gion.

Sur le canal de l'Ourcq, Ă  la sortie de Mareuil-sur-Ourcq.
Sur le canal de l’Ourcq, Ă  la sortie de Mareuil-sur-Ourcq.

Le calme est total, Ă  peine interrompu ici ou lĂ  par un ou deux vĂ©los passant sur le chemin de halage. Et il en sera ainsi pendant les deux jours de notre balade. Parfois bondĂ©s de badauds lorsque l’on s’approche de Paris, les bords du canal de l’Ourcq semblent ici assez prĂ©servĂ©s.

A hauteur du petit village de Varainfroy, enfin un peu d’animation sur la rive droite, autour d’un loueur de canoĂ«s implantĂ© juste aprĂšs le pont de Crouy-sur-Ourcq. Mais l’aprĂšs-midi est dĂ©jĂ  bien entamĂ©, et nos embarcations restent les seules Ă  voguer sur l’eau. La sortie de Varainfroy marque l’entrĂ©e en Seine-et-Marne et donc en Ile-de-France.

Sur le canal de l'Ourcq, entre Mareuil-sur-Ourcq et Lizy-sur-Ourcq.
Sur le canal de l’Ourcq, entre Mareuil-sur-Ourcq et Lizy-sur-Ourcq.

AprĂšs une grosse dizaine de kilomĂštres supplĂ©mentaires, le soleil commence Ă  dĂ©cliner tandis que nous approchons de Lizy-sur-Ourcq. Sur la rive gauche, les bords du chemin de halage sont assez larges, l’herbe pas trop haute, et la vue dĂ©gagĂ©e. Last but not least, la pizzeria du village est Ă  20 minutes Ă  pied ! Pas d’hĂ©sitation : l’endroit est juste idĂ©al pour sortir les paddles de l’eau, et prĂ©parer le bivouac avant le coucher du soleil.

Pendant que j’installe tente, matelas gonflables, oreillers et duvets, Sara file au village chercher le ravitaillement mĂ©ritĂ© aprĂšs ces 20 premiers kilomĂštres avalĂ©s en 4 heures de temps. Lorsqu’elle revient, le soleil s’apprĂȘte tout juste Ă  filer derriĂšre la colline qui nous fait face. Il fait encore trĂšs bon, la pizza est incroyable, la biĂšre est fraĂźche, le moment est parfait.

Jour 2, 8 heures du matin. La nuit a Ă©tĂ© calme et silencieuse. Aucun passant. Pas de bruit. Rien. Le genre de bivouac qu’on adore. Le temps de se faire un cafĂ© au bord de l’eau, d’avaler un morceau, et de tout replier dans les bidons, et il est dĂ©jĂ  l’heure de repartir.

Notre objectif : parcourir Ă  nouveau 20 km pour s’arrĂȘter Ă  Trilport, avant Meaux. De lĂ , il est possible de rejoindre la gare de Trilport en 15 minutes Ă  pied, et de remonter en TER jusqu’Ă  Mareuil. Les premiers kilomĂštre de ce deuxiĂšme jour se font sans vent, mais toujours avec l’aide du lĂ©ger courant naturel du canal. Le paysage est toujours aussi beau et verdoyant. A hauteur du village de Congis-sur-ThĂ©rouanne, qui abrite la rĂ©serve naturelle rĂ©gionale du Grand Voyeux, plusieurs cygnes et hĂ©rons se laissent observer au bord de l’eau. En dehors de quelques cyclistes et promeneurs matinaux, le chemin de halage reste quant Ă  lui assez dĂ©sert.

A la sortie de Congis, la vĂ©gĂ©tation devient subitement beaucoup plus clairsemĂ©e, et un vent de face se fait maintenant ressentir, nous obligeant Ă  accentuer quelque peu nos efforts pendant une bonne heure, jusqu’Ă  l’Ă©cluse de Varreddes. C’est le seul endroit de notre parcours oĂč un portage (sur une centaine de mĂštres) est obligatoire. La sortie comme la remise Ă  l’eau se font aisĂ©ment.

En pagayant tranquillement, nous parcourons en une heure le dernier tronçon de l’Ă©cluse de Varreddes jusqu’au pont de Trilport, notre point d’arrivĂ©e. Comme la veille, nous avons parcouru 20 km en 4 heures de navigation environ, pauses (nombreuses) comprises.

14 heures : pĂ©riple terminĂ© ! Il ne me reste plus qu’Ă  aller Ă  pied jusqu’Ă  la gare de Trilport, remonter en train jusqu’Ă  celle de Mareuil pour retrouver la voiture, et revenir chercher Sara (et notre attirail !) au pont de Trilport. Ce dimanche-lĂ , le trajet en TER (ligne P en direction de La FertĂ©-Milon) se fait en 50 minutes, et il y a un train toutes les heures. Mieux vaut ne pas le rater ! D’autant qu’il faut encore compter 30 minutes pour redescendre en voiture. En clair, celui ou celle qui veille sur les paddles en attendant la voiture peut compter deux bonnes heures Ă  patienter au bord du canal. Un dĂ©tail Ă  prendre en compte dans le timing.


C’est oĂč dĂ©jĂ  ?

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